Chers Parents, Chères Equipes, Chers Partenaires,

Nous sommes heureux pour cette lettre d’hiver de vous partager en lecture la vie dans nos micro crèches et les
sujets qui nous tiennent à cœur développés ci-après par nos directrices :

  • « Aux Coloriés, nous proposons à vos enfants la motricité libre et la possibilité d’être pieds nus ».
  • « Aux Coloriés, nous adorons les activités d’éveil artistique et d’éveil à la nature avec l’acceptation de se salir ».
  • « Aux Coloriés, nous aimons les temps de bien-être durant des activités calmes comme l’approche Snozelen ».
  • « Aux Coloriés, nous prônons la communication positive et nous évitons les stéréotypes de genre ».

Mettre en place l’ensemble de ces activités nécessite auprès de nos équipes une formation régulière durant les
journées pédagogiques mais aussi un suivi hebdomadaire par nos Directrices et des temps d’analyse de
pratiques.

Noël, c’est les rires d’enfants, des étoiles dans les yeux des petits et de l’amour dans le cœur des grands!
C’est aussi la fête de Noël aux Coloriés où nous étions heureux de votre présence et de la confiance que vous
nous avez témoignée pour la garde de vos enfants. C’est aussi les cadeaux … nous espérons que notre petit
présent de Noël, clin d’œil à la pouponnière sénégalaise que nous soutenons, vous a plu !

Nous vous souhaitons de très belles fêtes de fin d’année en famille et une excellente Année 2024 riche en
couleurs !

L’équipe des Coloriés

~ La motricité libre ~

Qu’appelle-t-on motricité libre ?

La motrice libre consiste à laisser l’enfant libre de ses mouvements afin de lui permettre d’explorer son corps et de se développer en toute confiance. Il fait partie intégrante du projet pédagogique des Coloriés.

Ce concept datant des années 60 a été inventé par le Dr Emmi Pikler, pédiatre, convaincue que le petit enfant est un être doué de sensibilité et capable de se développer tout seul sans l’intervention de l’adulte. En effet,  le développement moteur s’acquiert naturellement et dans un ordre bien précis et la liberté que nous pouvons donner aux enfants leur apporte un sentiment d’accomplissement et de sécurité qui leur permet d’évoluer au quotidien.

Chaque enfant va à son rythme et passe par ces différentes étapes :

Laisser un enfant bouger, explorer l’espace de manière spontanée lui permet d’être acteur de son développement moteur. En reproduisant ces déplacements, ces diverses positions au quotidien, il se prépare tout seul aux différentes acquisitions.

Il progresse donc à son rythme, sans avoir besoin d’aide mais surtout sans être forcé à maintenir des positions pour lesquelles il n’est pas prêt. Il est important, en tant que parents et professionnels, de suivre l ’évolution d’un enfant et de ne surtout pas vouloir l’accélérer au risque de le crisper et de lui faire perdre sa confiance en lui par un sentiment d’échec.

Comment procéder pour favoriser la motricité libre chez un enfant ?

Que ce soit au domicile ou au sein de sa structure d’accueil, il est important de tout mettre en œuvre pour aider l’enfant à acquérir les différentes étapes de son développement moteur. Quelques idées pour privilégier les déplacements spontanés de l’enfant :

  • Eviter les transats, l’enfant n’est pas libre de ses mouvements
  • Ne pas le poser assis au sol s’il ne sait pas se déplacer en rampant ou à quatre-pattes
  • Eviter les trotteurs style youpalas, ils peuvent être la cause d’un retard de la marche et peuvent aussi engendrer de nombreux risques d’accidents domestiques
  • Ne pas l’encourager à pousser sur ses jambes ou à marcher en le tenant par les bras, cela peut nuire à son développement moteur par la sollicitation excessive des muscles dorsaux qui ne sont pas prêts à supporter son poids
  • Privilégier les porteurs ou chariots de marche, ils améliorent la motricité et la coordination des mouvements de bébé
  • Privilégier la position à plat dos sur le sol et dès sa naissance le mettre de courts instants sur le ventre pour travailler ses abdominaux qui l’aideront pour la marche par la suite
  • Lui donner de l’espace et le laisser expérimenter dès qu’il se déplace seul
  • Varier les positions et les gestes qui l’aideront à se mettre en mouvement

Article de Jessica VELDEMAN – Directrice infirmière aux Coloriés

~ Le bien fait des pieds nus ~

Si nombre d’entre vous sont très réticents à l’idée de laisser les enfants pieds nus, laissez moi vous aider à changer d’avis ! En effet rester pieds nus n’est que bénéfique pour les enfants dès le plus jeune âge et tout le long de leur développement moteur.

Les bienfaits d’être pieds nus :

  • Agrippement des orteils pour une meilleure prise au sol
  • Recevoir des informations tactiles (sols durs, tapis doux, obstacles, …)
  • Découverte des pieds et intégration du schéma corporel
  • Avoir un meilleur équilibre
  • Expérimenter ses sensations
  • Liberté des articulations
  • Muscler la voûte plantaire
  • Meilleur ressenti des appuis Confiance en son corps

Aux Coloriés, nous émettons l’idée que les enfants reste pieds nus ! A la crèche, les parents peuvent en effet déposer les enfants pieds nus, afin de les aider dans leur développement et leur apprentissage.

Mais POURQUOI ?! Pour les tous petits, avant même de marcher, il est important de pouvoir découvrir leurs pieds, jouer avec, et ainsi prendre conscience de leur corps et de leurs limites. Plus l’enfant joue avec ses pieds, plus il comprendra qu’ils font partie intégrante de lui. Le bébé aura ainsi plus de facilité à trouver ses appuis avec chacun de ses orteils lorsqu’il cherchera à se déplacer sur le ventre ou même sur le dos. Ensuite lorsqu’il se mettra debout, ayant pris pleinement conscience de ses pieds, ses derniers lui apporteront plus d’informations grâce à tous les capteurs situés sous la voûte plantaire; et lui permettront ainsi un meilleur équilibre, une meilleure adaptation à toutes les surfaces (molles, dures… ), plus de souplesses, et surtout moins de chutes !!

Il fait froid?! Une idée reçue est celle où les enfants pourraient s’enrhumer en étant pieds nus. Nous savons effectivement que les virus passent principalement par le nez et la bouche. Marcher pieds nus n’a donc aucun impact sur le fait de tomber malade. Lorsqu’il fait froid, l’organisme concentre la circulation sanguine en son cœur et nos extrémités les mains et les pieds ont donc tendance à se refroidir. C’est pour cela que l’on associe à ce phénomène le fait de « prendre froid ». Ainsi les enfants ne seront pas moins malades en étant chaussés.

Article de Maria PIMENTEL – Directrice aux Coloriés

~ L’intérêt de se salir ~

L’enfant est un petit Homme en construction qui commence a appréhender le monde autour de lui au travers des sens.

Quand il naît, il ressent les choses via l’ouïe, la vue se développe par la suite et s’affine petit à petit, l’odorat qui lui permet de reconnaître l’odeur de sa maman, de son papa, ces odeurs familières sont tellement rassurantes et le goût au travers de l’alimentation et les premières grimaces qui vont avec. Le sens qui reste est primordial pour l’enfant car il découvre tout grâce à lui: le toucher.

Au quotidien, les a priori, la peur du jugement et les injonctions des adultes brident les actions des enfants dans leur démarche de découverte. Les interruptions de jeux, de découvertes, de manipulations sont autant de freins dans le développement du jeune enfant qui a besoin de tout cela pour bien appréhender ce qui l’entoure.

C’est une nécessité pour apprendre des bases telles qu’identifier le chaud, le froid, le sec, le mouillé, le dur, le mou et beaucoup d’autres sensations qu’ils ne peuvent explorer que par le tactile.

Un enfant qui manipule, qui se salit, est un enfant qui commence ses apprentissages. Ceux de la vie, des sciences, de la nature, etc… Ce sont les prémices des enseignements scolaires qu’ils approfondiront par la suite.

Nous mettons un point d’honneur à ce que les enfants s’ouvrent à leur environnement, à la nature et à l’art. Ce sont deux piliers qui sont présents dans notre projet pédagogique car ils répondent aux besoins de l’enfant qui s’initie au jardinage, à l’étude de la biodiversité (faunes et flores), qui découvre les couleurs, les matières, qui expérimente les mélanges de textures, de couleurs.

L’enfant prend confiance en lui en multipliant les expériences et augmente son estime de soi. Il est important que l’adulte puisse accompagner cela. Un enfant qui se salit stimule sa curiosité et encourage sa créativité.

Comment avez-vous appris à différencier ce qui est doux de ce qui est rugueux ? En le touchant.

Les terminaisons nerveuses que le corps humain possède sur toute la surface de la peau nous servent à sentir, ressentir. C’est grâce à elles que les jeunes enfants s’approprient à la fois leur environnement mais également leur schéma corporel.

En mettant en contact les parties de son corps avec la matière, l’enfant prend conscience des limites de celui-ci, c’est ainsi que dans son développement psychomoteur, il saura identifier chaque partie de son corps. C’est un éveil corporel.

Un autre point important est que par ces moments de découverte sensorielle, l’enfant entre en contact avec diverses bactéries (les bactéries peuvent être bonne. Si, si!) et renforce donc son système immunitaire car son organisme apprend à vivre avec ces bactéries. Le jour où il sera en contact avec une mauvaise bactérie, le corps saura faire la différence et la combattre.

Nos esprits d’adultes sont dans le contrôle et l’anticipation et nous restreignons les enfants dans leurs découvertes car nous pensons « trop ».

Avant d’interrompre un enfant, posons-nous les bonnes questions :

  • Est-il gêné par le sable qui se faufile dans ses chaussettes ?
  • Est-ce grave qu’il s’éclabousse avec une flaque d’eau, s’il expérimente l’effet de propagation ?
  • Est-ce grave qu’il y ait une tâche d’herbe ou de terre sur son pantalon, s’il découvre le mini monde des insectes, regarde une fleur éclore ou observe l’effet du vent sur les brins d’herbe ?

Finalement, un enfant ne se salit pas, il vit !

Article de Céline MEGALOPHONOS – Directrice aux Coloriés

~ Le Charbon actif ~

Chez Les Coloriés, nous avons pour objectif de réduire notre impact sur la planète et nous avons donc choisi d’utiliser du charbon actif sur nos structures afin de ne plus consommer d’eau en bouteille plastique et bien entendu car le charbon actif a fait ses preuves et présente bien des avantages.

Sur chacune de nos crèches, un protocole d’utilisation du charbon actif est mis en place nous permettant d’utiliser l’eau du robinet et limiter les plastiques.

Le charbon actif présente plusieurs aspects intéressants :

  • Il permet de minéraliser l’eau du robinet en y apportant du calcium, magnésium ou du fer
  • Il permet de neutraliser les goûts qui peuvent être présents dans l’eau du robinet
  • Il permet de réduire, voire éliminer, la présence de chlore ou autres métaux lourds
  • Il permet d’absorber les herbicides, les composés organiques dissous et les pesticides qui s’infiltrent dans les nappes et que nous pouvons retrouver dans l’eau du robinet

Un bâton de charbon actif est efficace pendant 6 mois en respectant les conditions d’utilisation. Cela permet une économie non négligeable de bouteilles plastiques et c’est un geste pour la planète simple que nous pouvons tous faire.

Pour purifier et minéraliser l’eau du robinet il suffit de plonger un bâton de charbon actif dans une bouteille (en verre) et de la laisser immerger durant 6 heures minimum (8h maximum). Vous pouvez ensuite consommer votre eau.

Et ce n’est pas fini, au bout de ses 6 mois d’utilisation afin de purifier l’eau que nous consommons, le charbon commence une seconde vie car il a également des propriétés désodorisantes et peut être utiliser dans le fond de vos poubelles, dans vos chaussures ou encore la litière des vos animaux. C’est également un très bon fertilisant qui peut être mis dans vos pots de fleurs ou votre jardin. Et pour finir et ne laisser aucun déchet, il est compostable!

Article de Céline MEGALOPHONOS – Directrice aux Coloriés

~ Eveil artistique, des fruits et des feuilles d’Automne ~

Une fresque réalisée avec des empreintes de papier froissé, de bullpack et des collages de papiers découpés :

Pour cet atelier nous avons utilisé du jaune, du orange, du vert pomme, du doré ainsi que du violet que nous avons fabriqué avec du rose et du bleu fluo.

Nous avons découpé des petits morceaux de bullpack d’environ 15 cmx15cm et des morceaux de papier fin que nous avons froissés.

Nous installons sur le mur une grande feuille de papier à peindre que nous allons utiliser du côté blanc.

Les enfants trempent le morceau de papier froissé (que nous avons mis en paquet de façon à ce qu’ils puissent le tenir dans la main) dans la barquette de peinture et l’appliquent sur la fresque. Ils trempent le papier dans la couleur verte, puis ils prennent un autre papier et une autre barquette de couleur: du orange, puis du doré… Les empreintes de papier froissé ont un aspect végétal..

Les enfants trempent ensuite le bullpack dans la peinture violette. Le bullpack laisse des empreintes sphériques qui évoque du raisin ou des petites baies.

Un autre atelier pourra être consacré à coller sur la fresque des fruits et feuilles d’Automne que nous aurons découpés dans des feuilles de papier de couleur. Quelques petits traits dessinés au feutre acrylique et voilà nos feuilles prêtes à être collées.

A la  place des feuilles et des fruits découpés dans du papier de couleur, on peut coller sur la fresque de vraies feuilles préalablement séchées qui restent plates et ce comme expliqué ci-dessous.

Les feuilles d’Automne que l’on ramasse vont avoir tendance à se recroqueviller en séchant si on les laisse sécher à l’air libre sans rien faire. Il sera ensuite très difficile de les utiliser pour les coller sur les fresques ou les dessins car elles ne seront pas plates. Pour éviter ça, il faut les mettre à sécher entre des feuilles de papier journal. Le papier journal va absorber l’humidité. Poser ensuite une grosse pile de livres sur le journal dont on a refermé les pages sur les feuilles. A cause du poids des livres les feuilles vont rester bien plates en séchant.

Après avoir attendu quelques jours, enlever les livres et ouvrir le journal pour récupérer les feuilles. S’assurer qu’elles soient bien sèches, sinon les remettre un peu dans le journal sous les livres.

Tuto de Frédérique Chemin  – Intervenante artiste peintre

~ L’éveil à la Nature ~

« Le jeune enfant prend connaissance du monde par sa sensibilité, où sont liés le corporel, le cognitif, l’affectif, l’émotionnel et le social. Être au contact de la nature, c’est apprendre à la connaître, à l’aimer et à la respecter.« 

Cet extrait de l’article 6 du “Cadre national pour l’accueil du jeune enfant” montre l’importance de l’éveil à la nature dans l’épanouissement des enfants. Cette charte donne un cadre de référence commun à l’ensemble des professionnels de la petite enfance.

Aux Coloriés, pas de saison pour jardiner !

Au sein de nos structures d’accueil, l’éveil à la nature est au cœur de nos préoccupations. Chez les Coloriés, on retrousse les manches, on équipe les enfants, il est temps de mettre les mains et les pieds dans la terre pour jardiner. Et jardiner c’est toute l’année! Cette activité ludique est facile à mettre en place, elle se fait à travers la réalisation simple d’un geste, une action avec ou sans extérieur. Aux Coloriés nous voyons cette activité comme source de bénéfices multiples : c’est l’occasion de développer  la sensibilité et la sensorialité du jeune enfant, ou encore d’introduire la notion de saisonnalité. Ils développent leur talent d’observateur, ils apprennent à prendre soin des plantes et cela leur permet également d’appréhender la patience ainsi que le respect de la nature. 

Des légumes qui poussent vite !

En collaboration étroite avec Pierre, les petits jardiniers en herbes s’attellent à planter les légumes en extérieur comme en intérieur. Nous le savons, le jardinier se doit d’être patient. D’abord les semis, ensuite le repiquage, et après vient la récolte… Il fait son travail au rythme des saisons et il sait qu’il ne sert à rien de vouloir aller plus vite que la musique. Seulement, voilà, quand on a de petits jardiniers en herbe peu patients, on privilégie les légumes qui produisent vite comme les radis, les haricots ou encore les navets. Leur permettant de savourer le fruit de leur travail à la récolte !

Pas d’âge pour le jardinage !

En effet nous adaptons les activités de jardinage à l’âge des enfants. Dès petits, nous leurs proposons le contact de la terre pour creuser des trous, faire du petit désherbage sans oublier l’activité sans doute préférée AR-RO-SER !

Article de Onnitelmä ARMANDDirectrice aux Coloriés

~ L’approche Snoezelen aux Coloriés ~

L’approche Snoezelen est de plus en plus utilisée dans les crèches pour ces bienfaits sur les enfants et sur les professionnels. En développant les sens des tout-petits, cette approche est un véritable appel à la détente et au bien-être.

Le mot « Snoezelen » est la contraction de deux mot néerlandais : « snuffelen », explorer et « doezelen », se détendre.

L’approche Snozelen aux Coloriés, comment ça fonctionne ?

Dans un espace clos, en petit groupe, nous invitons les enfants à venir découvrir les jeux de lumières, les matières et le bruit de la nature. Nous essayons de favoriser l’individualité de chaque enfant en collectivité. Cette approche ce base sur les 5 sens, l’idée est de créer un espace sécurisé et apaisant pour laisser l’enfant libre de son exploration.

Un temps de détente et de sensation !

L’approche Snoezelen consiste tout d’abord à rechercher un état de bien-être. Cela passe par un environnement doux et la présence sécurisante d’un adulte. Ces sollicitations permettent à l’enfant d’explorer le monde. Il est à l’écoute de lui-même, de ses émotions, de son identité : une étape essentielle pour ensuite être à l’écoute des autres. Quant à l’adulte, cette activité lui permet de créer une relation privilégiée avec le groupe d’enfant. L’adulte peut prendre du recul, laisser l’enfant explorer et l’observer sous un autre angle. Au delà d’une simple activité, c’est un outil pédagogique pertinent pour les professionnels.

Les bienfaits pour le tout-petit !

Il est prouvé que ces sollicitations multisensorielles ont des vertus sur le psychisme et le développement personnel de l’enfant. Cela permet au cerveau de développer l’ocytocine : hormone du plaisir, en grande quantité, et ce, dès le plus jeune âge. Le but est d’améliorer l’estime de soi de l’enfant, son autonomie et d’encourager sa relation à l’autre.

La mise en place d’une séance est faite avec un matériel spécifique. Aucune consigne n’est donnée à l’enfant, il est donc libre de manipuler et d’explorer les éléments de la salle en toute sécurité. On tamise la lumière, on allume un diffuseur d’odeur, on fait écouter aux enfants des sons et tous ces éléments insufflent rapidement un sentiment de bien-être.

Si l’approche Snoezelen a été pensée au départ pour des personnes en situation de handicap, elle a peu à peu été utilisée par différentes institutions. « Snoezelen » concerne tout le monde car elle change notre état émotionnel, peu importe notre situation ou notre âge. Aux Coloriés nous expérimentons cette approche du bien être et nous constatons un bénéfice chez les enfants le pratiquant.

Les Enfants sont les chefs d’orchestre durant l’activité. Les Professionnelles s’appuient sur l’observation des enfants et leur adaptation aux propositions sensorielles. Cela implique de comprendre en amont leur comportement, leur besoin d’espace, les effets physiologiques des stimulations.

Article de Morgane SzalanskiDirectrice aux Coloriés

~ Eveil artistique, tableau de Noël ~

« Pour ces ateliers d’hiver, nous avons fait un tableau de Noël en kit dont la réalisation s’est poursuivie sur plusieurs sessions …  Chaque crèche a mené les ateliers à sa façon, vive la création, vive la peinture! Joyeux Noël ! »

Les enfants ont peint avec toutes sortes de nuances de vert sur du carton que nous avons découpé en forme de sapin géant. Pour réaliser le cadre du Tableau, ils ont utilisé des nuances de jaune et de doré, étaler la peinture et mélanger les différentes nuances est un vrai plaisir…

Dans une autre session, les enfants ont réalisé une grande fresque en utilisant toutes sortes de bleu : bleu fluo, bleu foncé, bleu nuit, sur laquelle ils ont ensuite collé des gommettes brillantes en forme d’étoiles et des paillettes, faisant apparaître ainsi une nuit étoilée. Ensuite le sapin a été collé sur la fresque et le cadre est venu l’entourer, puis les enfants l’ont décoré en y collant des gommettes, des pontons, des guirlandes… Bonhommes de neige, maisons en pain d’épice sont ensuite venus compléter le tableau ! Un vrai chef d’œuvre !

Tuto de Frédérique Chemin  – Intervenante  artiste peintre

~ La théorie du genre ~


Les recherches sur la « théorie du genre » ont vu le jour dans les années 60. A l’origine, l’idée était de faire une distinction entre le genre et le sexe, dans le but de lutter contre les « rôles de genre » et « stéréotypes de genre », source d’inégalités entre les hommes et les femmes.

Reprenons, pour clarifier tous ces termes :

  • Le sexe correspond aux caractères sexuels biologiques et physiologiques d’une personne.
  • Le genre fait, quant à lui, référence aux aspects éducatifs, sociaux et culturels d’un individu (le look, la coiffure, les attitudes, les goûts…). Contrairement au sexe, le genre peut varier avec le temps et l’évolution de l’individu.

Les filles en rose, les garçons en bleu… Au-delà de cet étiquetage symbolique, les clichés font des ravages parmi les deux sexes. Les schémas de genre contribuent à modeler des comportements jugés innés, mais qui constituent autant de normes sociales pour les tout-petits, puis pour les adultes qu’ils vont devenir… Les stéréotypes de genre sont bien ancrés dans les comportements et dans la société et ce, dès l’âge de la crèche.

« Fille ou garçon, j’ai besoin que l’on me valorise pour mes qualités personnelles, en dehors de tout stéréotype. Il en va de même pour les professionnel.le.s qui m’accompagnent. C’est aussi grâce à ces femmes et à ces hommes que je construis mon identité. »

S’adresser différemment à un enfant, en fonction de son sexe, lui indique de façon subconsciente une différenciation. Celle-ci sera alors assimilée, entrainant des réactions en lien avec les stéréotypes de genre.

Les enfants ne naissent pas avec des stéréotypes de genre en tête : ils s’imprègnent du comportement des adultes qui les entourent. Un enfant témoin d’un stéréotype de manière répétée comprendra qu’agir en fonction de ce stéréotype est la « bonne » manière ou la manière « normale » de se comporter. Il est donc de la responsabilité des adultes de créer un environnement sain et équilibré, n’incitant pas à la conduite et au langage liés aux stéréotypes de genre.

Le personnel de crèche joue donc un rôle très important dans l’atténuation de ces derniers. On dira que les enfants ont les mêmes besoins indépendamment de leur genre, au moins jusqu’à l’école maternelle voire au début de l’école primaire. C’est donc plus tardivement qu’ils associeront certains comportements, certaines situations, certaines couleurs, à un genre ou à un autre.

Alors comment réduire cela au quotidien ?

Voilà ce que nous mettons en place aux Coloriés :

  • Nous aménageons toutes nos crèches avec du mobilier en bois de couleur naturelle, un maximum de jouets sont en bois. Il est possible d’agir directement sur les coins-jeux, en les réorganisant et/ou en les rebaptisant.
  • Au sein de nos crèches, on essaie de dégenrer les espaces symboliques. La dînette peut devenir le restaurant, le garage peut devenir l’atelier. C’est pour cela que nous optons pour des espaces plus ouverts, permettant à chacun de vaquer d’un espace à l’autre et ainsi d’ouvrir le champ des possibles. En effet, si les coins ne sont pas cloisonnés, cela encouragera d’autant plus la combinaison de plusieurs jeux et donc leurs mixités.
  • On encourage les enfants à reconnaître leurs émotions et à les communiquer.
  • On est attentif à la façon de s’adresser à un enfant, et à ne pas projeter sur lui des stéréotypes trop genrés.
  • On n’empêche pas et on n’incite pas l’enfant à prendre tel ou tel jouet en fonction de son sexe. 
  • Durant les activités artistiques les enfants sont libres de choisir la couleur de leur peinture, encre, … en fonction de l’activité proposée.
  • On permet aux enfants de découvrir tous les aspects de leur personnalité en proposant des activités variées (danse, foot, découverte culinaire, jouer avec des poupées…)

Article de Audrey Mauberquez– Directrice aux Coloriés

~ Diversité alimentaire ~

Aujourd’hui, la diversification alimentaire chez le jeune enfant commence entre 4 mois et demi et six mois. Tous les aliments sont alors donnés aux enfants un par un afin de déceler d’éventuelles allergies. On remarque cependant de plus en plus que par la suite, lorsque les enfants passent à une alimentation en morceaux, ils ne mangent que très peu de fruits et légumes ou trient les aliments dans leur plateau.

Pourquoi est-il important de manger varié, pourquoi certains enfants refusent de manger certains légumes et comment les aider à apprécier les légumes ?

Aux Coloriés, nous faisons appel à Ansamble

Ansamble est une entreprise spécialisée dans la restauration collective. Pour établir les menus, ils font directement appel à une nutritionniste, ce qui permet ainsi d’avoir des repas équilibrés et variés. Les quantités respectent quant à elle les recommandations nutritionnelles du PNNS (programme national nutrition santé) selon l’âge de l’enfant et son évolution.

L’importance de manger varier ! 

Chaque classe d’aliment apporte des éléments indispensables au bon fonctionnement de notre corps. Les légumes par exemple sont sources de certaines vitamines, parfois de protéines, de minéraux, de glucides, de fibres, d’eau, … L’absence de ces fibres peut notamment provoquer une constipation chez les enfants. Les féculents sont riches en glucides complexes donnant ainsi une énergie au corps sur le long terme. Il faut cependant garder en tête que jusqu’à un an le lait doit être l’élément principal de l’alimentation. Jusqu’à 3 ans, la consommation de produit sucré doit être limité, il est de ce fait préférable de proposer de l’eau plutôt que des sodas.

L’évolution de l’enfant face aux aliments !

Au cours de sa croissance, l’enfant ne cesse de changer et ses goûts également. L’enfant apprécie rarement un aliment lors de sa première présentation. En revanche, plus il est consommé, plus il a de chance d’être apprécié. C’est notamment pour cela qu’il est nécessaire de présenter régulièrement tout types de légumes à votre enfant, un jour peut être il le mangera.

Certaines études ont mis en lumière que plus de la moitié des enfants développent une néophobie alimentaire entre 2 et 6 ans. Le phénomène de néophobie alimentaire a tout d’abord été décrit comme un mécanisme de survie évolutivement bénéfique permettant d’éviter l’ingestion de plantes potentiellement toxiques. Par exemple, les enfants rejettent naturellement les aliments au goût amer qui caractérisent les produits chimiques, toxiques ou nocifs.

Pour aider votre enfant, passez par le jeu !

La néophobie n’est pas une fatalité, il est en effet démontré qu’elle s’estompe quasiment systématiquement avec le temps. Pour aider votre enfant n’hésitez donc pas à passer par le jeu en détournant les aliments ou en les masquant dans des galettes de légumes pour commencer, le plus important est de prendre du plaisir à table et que le repas ne devienne pas un moment désagréable.

Tagliatelles de courgettes

ÉTAPE 1
Peler les légumes. Avec le couteau économe, tailler des tagliatelles dans la chair des courgettes prises dans le sens de la longueur. Faire chauffer l’huile d’olive dans une sauteuse. Y jeter les tagliatelles, et laisser bien griller sur feu vif, jusqu’à se qu’elles soient caramélisées.

ÉTAPE 2
En fin de cuisson, ajouter l’ail écrasé et le basilic ciselé. Saler, poivrer et déguster.

Article réalisé par Salley Clélia – Directrice aux Coloriés

~ La communication positive ~

La communication est l’action de communiquer, de transmettre des informations ou des connaissances à quelqu’un ou, s’il y a échange, de les mettre en commun. Adopter une communication positive c’est décider d’améliorer son rapport aux autres.

Elle permet d’apaiser nos discussions, nos échanges, que ce soit dans notre vie personnelle ou professionnelle, d’avoir des conversations constructives.

Une communication positive ne signifie pas être trop optimiste ou heureux tout le temps. C’est un concept basé sur la psychologie positive qui se concentre sur le bien-être individuel et sociétal. Cela facilite la confiance et la collaboration en encourageant l’empathie et le respect. C’est un moyen efficace et puissant pour apaiser les conflits mais aussi pour inciter l’autre à extérioriser ses émotions.

Le choix des mots que l’on va utiliser, les gestuels et le ton de voix employé sont d’une grande importance. L’utilité de la communication positive suppose un temps de réflexion avant la prise de parole et n’admet aucune impulsivité.

Et avec les touts petits ça donne quoi?

La communication positive permet d’aborder avec bébé de façon bienveillante les échanges et les discussions en les transformant en relation de coopération et permet de contribuer à l’éveil et l’éducation des enfants, grâce à un dialogue constructif.

Contrairement à ce que certaines personnes pensent, la communication positive ne consiste pas simplement à dire « oui » à toutes les demandes des enfants. Il s’agit d’une approche de communication qui consiste à formuler nos phrases positivement pour faciliter l’écoute et la compréhension des enfants face à nos demandes, ce qui peut améliorer leur réceptivité. C’est un outil très intéressant lorsque l’on souhaite installer une relation de coopération avec les enfants.

La communication positive fait partie des outils qui ont vu le jour grâce aux recherches en neurosciences. Il s’agit de prendre en compte les récentes découvertes sur le fonctionnement du cerveau afin de faciliter la communication.

Si l’enfant agit en toute spontanéité, nous, parents ou éducateurs, devons souvent réfléchir avant de « bien réagir ». Pas si facile que ça dans le quotidien au cœur d’un groupe d’enfants plein de vie ou le soir après une journée exténuante. Et pourtant… Soyons bien conscients que nos paroles, si elles sont non violentes, aident l’enfant à s’épanouir en toute confiance !

Comment cela fonctionne ?

Si je vous dis « Ne pensez pas à une voiture rouge ! », votre esprit va tout de suite faire apparaître l’image d’une voiture rouge, n’est-ce pas ?

Pourquoi ? Parce que notre inconscient ne comprend pas la négation. Notre cerveau retient en premier lieu l’idée principale d’une phrase, mais il a besoin d’un processus d’analyse pour la comprendre. Cependant, cela est impossible pour un enfant car la partie néocortex de son cerveau n’est pas encore suffisamment mature pour le faire.

Comment la mettre en pratique ?

La communication positive consiste à formuler nos phrases de manière constructive, en expliquant ce que l’on souhaite que l’enfant fasse, plutôt que de se focaliser sur ce que l’on ne veut pas qu’il fasse. La gymnastique va être alors de trouver une phrase positive pour chaque chose que l’on a l’habitude de demander par la négation.

Des « non » plus positifs. Parce que les neurosciences nous attestent que le cerveau de l’enfant ne comprend pas la forme négative, il vaut mieux parler à l’enfant de ce qui lui est possible au lieu de lui rappeler constamment ce qui ne l’est pas. Et c’est encore mieux si l’enfant a le choix de trouver une porte de sortie constructive pour lui.

Être un modèle pour l’enfant. Le jeune enfant apprend par imitation. Les adultes sont des modèles dont il reproduit les comportements, les mots, les attitudes. Parler avec bienveillance à son enfant, sans élever le ton et sans emportement lui offre un modèle de communication positif.

En pratique aux Coloriés

L’ensemble des professionnelles des Coloriés a été sensibilisé sur le sujet lors des journées pédagogiques.

Il est important de pouvoir prendre du recul sur nos pratiques et pouvoir les réajuster. Des mises en situation professionnelle ont été proposées aux équipes afin qu’elles puissent observer certaines situations et proposer d’elles-mêmes des reformulations afin d’être dans cette démarche positive.

Nos équipes sont sensibilisées sur le fait d’anticiper et de verbaliser chaque action avec les enfants. Nous faisons participer les enfants au rangement sous forme de jeux. Nous encourageons et félicitons les enfants au quotidien afin de leur faire prendre confiance en eux et créer un lien de confiance et d’échange, ce qui favorise la coopération entre les enfants et les professionnelles.

Quelques exemples de reformulations

Plutôt que …                   

Ne pleure pas, ce n’est rien !
Ne cours pas
Tu vas tomber 
Ne vas pas sur la route
N’ai pas peur, ne fait pas le bébé…
Tu es nul
Tu n’as pas encore réussi
C’est fou ce que tu peux être maladroit !

Arrête de taper  

Essayez :

Tu as mal ? Tu veux me montrer pour soigner ça ?
Marche doucement, s’il te plait.
Tu vas y arriver ! Je suis près de toi si tu as besoin d’aide.
Reste à coté de moi sur le trottoir, tu es en sécurité.
Tu trouves que la situation n’est pas rassurante ? 
As-tu besoin d’aide ?
De quoi as-tu besoin pour y arriver ?
Tu as renversé ton verre d’eau. De quoi as-tu besoin pour nettoyer ?
Les petites mains sont faites pour caresser.

Si vous estimez avoir commis une erreur, n’hésitez pas à vous excuser auprès de votre enfant. Vous lui apprendrez ainsi que vous aussi vous pouvez, tout comme lui, vous tromper. Quelle meilleure image de communication positive vous pourriez lui donner, qu’un parent qui enseigne à son enfant d’assumer ses erreurs et de demander pardon. Se montrer exemplaire est donc une des bases de la communication positive.

Alors on essaie … quelques livres sur le sujet

Article de Audrey Mauberquez– Directrice aux Coloriés

~ La formation ! ~

Aux Coloriés nous sommes attachés à permettre aux professionnels de la petite enfance travaillant auprès de vos enfants à développer de nouvelles compétences et connaissances. Pour cette raison nous mettons en place des formations tout au long de l’année durant les journées pédagogiques.

L’objectif de ces formations est de rafraichir et approfondir ses acquis, booster la confiance en soi, être en accord avec les évolutions du monde du travail, le but étant d’être toujours opérationnel.

Nos formations portent par exemple sur l’éveil artistique, l’éveil à la nature, le portage en écharpe, la santé, la sécurité et la mise en place des analyses de pratique.

L’éveil artistique

Avoir des connaissances artistiques aux Coloriés est essentiel pour la mise en place des ateliers d’éveil artistique auprès des enfants car c’est la colonne vertébrale de notre projet pédagogique. Ces temps de formation permettent aux professionnelles de repartir avec des outils qui les aideront quotidiennement. Ainsi la ronde des couleurs avec le cercle chromatique n’a plus de secret, et elles ont pu partager de nouvelles méthodes artistiques et renforcer leurs connaissances.

Réalisation d’un nuancier à partir des trois couleurs primaires, tout en expliquant le pourquoi, le comment, dans quel but et de quelle façon.

Apprendre à travailler avec l’argile : Une matière naturelle pour jouer, modeler, inventer, sculpter, … succès garanti avec les enfants ! Le geste est plus important que l’objet : la manipulation est le plaisir. Celle-ci permet de découvrir une nouvelle matière, sa texture et son invitation à la créativité permettent de travailler la perception tactile et la motricité fine. Malaxer de l’argile, c’est humide, ça glisse, ça colle un peu aux doigts, c’est froid ou tiède et surtout c’est salissant : une garantie d’un grand succès.

L’éveil à la nature

Mettre en avant la nature dans nos ateliers et activités avec les enfants est un autre volet important chez les Coloriés.

Dans une société ultra connectée, les enfants passent beaucoup de temps sur les écrans, il est donc primordial de leur apprendre durant les temps passés à la crèche l’importance de l’extérieur et cela passe par les professionnelles de la petite enfance. Ce qu’elles font en les incitant à faire fonctionner leur imagination, rêver, créer, expérimenter et se dépenser en extérieur. La découverte de la nature est un formidable vecteur d’expérimentations sensorielles, d’émotions pour le jeune enfant et constitue un très bon outil pédagogique pour apprendre tout en s’amusant.

Favoriser l’éveil à la nature au quotidien du tout-petit, favorisera le respect de celle-ci, ainsi que les bons gestes écocitoyens. En manipulant la terre, les enfants découvriront les différentes espèces et comprendront la biodiversité. Voir la plante se développer en l’arrosant sont autant de plaisir à partager !

A travers la nature, nous sensibilisons aussi les enfants dès le plus jeune âge au réchauffement climatique. Exemples d’ateliers : créer des bombes à graines, mise en place des hôtels à insectes

Le portage

Afin de rassurer les tout-petits aux Coloriés, nous savons que le besoin de contenance est accentué du fait que l’enfant quitte son milieu familial, un environnement connu et sécurisant pour lui pour venir dans un lieu de collectivité où se trouve divers éléments inconnus (odeurs, bruits, personnes, environnement spatial, etc…).

On observe ainsi des bébés ayant besoin des bras de l’adulte pour se calmer, car dans cet environnement, bien souvent plus vaste que celui de la maison, l’enfant se sent « éclaté ». Il a alors besoin des bras réconfortants de l’adulte pour se recentrer et se rassembler dans un espace plus petit (les bras) et dans lequel il sentira toutes les limites.

Le portage est une alternative bien connue dans certaines coutumes et permet à l’enfant de s’éveiller progressivement à l’environnement qui l’entoure tout en répondant à son besoin de contenance et de sécurisation physique, affective et psychique.

Nous pouvons en tant que professionnelles de la Petite Enfance utiliser cette alternative afin de nous permettre de répondre aux besoins du plus grand nombre des enfants accueillis sur nos structures. Ainsi, le bébé en besoin de contenance, de sécurité physique et de protection reçoit une réponse positive et nous pouvons continuer d’accompagner les plus grands, en demande d’attention et de présence de l’adulte : « Regarde-moi », « Tu as vu comment je fais tout seul/bien » …

Nous ne pouvons cependant pas porter n’importe comment, il y a des règles, d’où cette formation sur le pourquoi, comment faire et cet atelier de mise en pratique sur l’installation de l’écharpe de portage.

Si vous le souhaitez, n’hésitez pas à demander aux professionnelles de votre micro-crèche de mettre votre enfant en écharpe car toutes nos équipes disposent d’écharpes et ont été formées.

Il est également important de souligner qu’être une professionnelle de la petite enfance induit de se former sur des thèmes obligatoires comme la sécurité incendie, les premiers gestes d’urgence, les normes Haccp ainsi que toutes les pathologies de la petite enfance.

Le langage des signes

Les équipes ce sont également formées sur le langage des signes, en crèche l’utilisation des signes est juste pour quelques mots.

L’intérêt : l’enfant qui n’a pas encore acquis la parole, a des besoins qu’il ne peut clairement exprimer. C’est alors par les pleurs qu’il va extérioriser un besoin et parfois, suivant son âge, par de l’agressivité. L’enfant apprend très vite à signer, contrairement à l’acquisition du langage. Ainsi vers 7-8 mois il est capable de reproduire sciemment certains gestes.

Cette pratique d’éducation bienveillante va lui permettre un autre moyen d’expression, cela développera son attention, ses capacités d’imitation, de s’exprimer et d’être compris. Ceci génèrera ainsi moins de sentiment de frustration. Il y aura donc une meilleure gestion de ses émotions et l’estime de soi ne sera que renforcée ! Le professionnel de la petite enfance répondra au mieux aux besoins de l’enfant tout en instaurant une communication apaisée à travers cet outil pédagogique qui offre une grande complicité avec le tout-petit.

N’hésitez pas à demander à nos professionnelles plus d’informations pour pratiquer le langage des signes à la maison ou vous appuyer sur les livres ci-dessous.

Par ailleurs nos professionnelles suivent un programme d’analyse de pratiques, ce parcours est composé de 3 séances réparties sur une année ; il permet de prendre du recul sur l’exercice de son métier. Chaque séance est l’occasion d’aborder un cas pratique, de se questionner, de partager des réflexions et bonnes pratiques entre pairs. Il s’agit d’un véritable outil d’intelligence collective, complémentaire aux réunions d’équipe et aux journées pédagogiques. Ces séances vous permettront de prendre du recul et d’avancer sur des problématiques concrètes, d’être une professionnelle de la petite enfance bienveillante et à l’écoute. Ce parcours a pour objectif de redonner du sens à notre quotidien.

Article de Cendrine Barthié – Coordinatrice aux Coloriés

~ Planète Enfants & Développement ~

Depuis plus de trente ans, PE&D intervient au Cambodge, Népal, Vietnam et Burkina Faso afin de protéger, éduquer et accompagner les familles et les enfants les plus vulnérables. Les Coloriés a signé une convention avec PE&D pour la protection et résilience des femmes et enfants déplacés internes au Burkina Faso.

Soutenez PE&D

Le Népal compte plus de 30 millions d’habitants dont 25% vit sous le seuil de pauvreté (avec 1,25 € par jour), et 70% reste dans une situation vulnérable, vivant avec moins de 2,5 € par jour. L’éducation se montre alors comme un levier d’action dans la lutte contre cette pauvreté. Bien que l’école ne soit obligatoire qu’à partir de 6 ans, le taux de scolarisation en maternelle est en augmentation (88% en 2018). Les familles, en particulier les moins éduquées, sont peu conscientes de la valeur de la préscolarisation et des besoins spécifiques des jeunes enfants pour leur développement psycho-cognitif.

La non-scolarisation est préjudiciable au développement des enfants et, plus particulièrement, aux filles, qui sont souvent assignées à résidence pour s’occuper de leurs jeunes frères et sœurs. La société népalaise reste une société profondément patriarcale et inégalitaire où beaucoup voient leurs droits bafoués, en particulier les femmes et les filles. Le pays se place en effet au 110e rang, sur 162, en termes d’inégalité de genre.

Le projet est déployé dans la municipalité de Sahid Lakhan dont les écoles accueillent beaucoup d’enfants Chepang ou Dalit, les « intouchables ». Ces minorités ont d’autres priorités que le bien-être de leurs enfants. Certains parents peuvent même être violents. Par ailleurs, ces écoles n’ont pas de classes ni de pratiques adaptées aux 3/6 ans. Les enfants doivent suivre les mêmes activités et enseignements délivrés aux élèves de classes de primaire. Les équipes pédagogiques sont uniquement formées à l’apprentissage de l’écriture, de la lecture et du calcul. Ces pratiques créent des situations inconfortables pour les enfants et expliquent que 50% des enfants de cette tranche d’âge ne vont donc pas régulièrement en classe ou sont totalement déscolarisés.

Ce projet a pour ambition de permettre à 450 enfants extrêmement vulnérables de bénéficier d’un éveil et d’une éducation préscolaire grâce à la mise en œuvre d’un accueil adapté à leur développement à travers l’aménagement et l’équipement de sections maternelles dans 38 écoles primaires existantes avec un/e enseignant/e à temps-plein et des d’équipements spécifiques à l’âge des enfants.

En savoir plus

~ La pouponnière la Maison du Sourire ~

Depuis 2018, les Coloriés apporte son soutien à la pouponnière Sourire d’enfants au Sénégal, qui œuvre pour la protection des enfants dans le département de Mbour.

La pouponnière a pour mission de réduire la vulnérabilité des enfants de 0 à 3 ans dont les parents ne peuvent pas prendre la charge pendant la première année de vie, ou ceux qui sont abandonnés en les accueillant au sein de « la Maison du Sourire ».

Un film pour en savoir plus sur la pouponnière : https://youtu.be/qbvjOwmE7SE

Cette année, 26 enfants sont accueillis à la pouponnière dont 10 filles, 16 garçons et le plus jeune enfant à 5 mois. Depuis 2016, 85 enfants ont été placés à la pouponnière par le tribunal des enfants qui délivre une Ordonnance de Garde Provisoire. Les enfants restent en moyenne 24 mois à la pouponnière avant de regagner leur famille ou une famille d’accueil.

La santé du personnel et la sécurité ne sont pas des vains mots pour les 18 salariés de la pouponnière. Pour preuve deux initiatives remarquables sont venues s’ajouter à l’ensemble des mesures déjà mises en œuvre pour le confort du personnel et la sécurité au travail.

Depuis deux ans, tout le personnel de la pouponnière bénéficie d’une mutuelle, cofinancée par la pouponnière. L’accès aux soins s’en trouve nettement amélioré. En novembre, grâce à la venue sur place d’une équipe de bénévoles espagnoles, tout le personnel féminin s’est vu proposé une consultation gratuite par un médecin gynécologue, membre du groupe de visiteur. La salle de convalescence avait été aménagée spécialement à cet effet. La totalité des salariées a souhaité pouvoir profiter de cette généreuse opportunité. En février, la pouponnière s’est équipée d’extincteurs et tout le personnel a participé à une formation à la sécurité incendie et aux gestes de premiers secours par un pompier de Seine et Marne, chef de service en sécurité incendie à la Croix Rouge.

Les Coloriés soutient la pouponnière en versant 20% des frais d’inscription des familles. Faites aussi un don à la pouponnière.

Pour Noël, nous avons souhaité soutenir la pouponnière en leur commandant des pochettes pour vous les offrir. Les pochettes sont réalisées sur place au Sénégal par le couturier monsieur Bâ.

~ Le lutin farceur est de retour aux Coloriés de Plaisir ~

Elfie est de retour cette année aux Coloriés de Plaisir pour le plus grand bonheur des petits et des grands. Les enfants de la crèche lui ont confectionné un joli lit pour son séjour aux Coloriés. Les enfants et les parents étaient curieux d’aller découvrir la nouvelle bêtise de ce coquin de lutin. Voici un petit retour en image des quelques sottises d’Elfie.

~ Les fêtes de fin d’année ~

Aux Coloriés, la place des familles est essentielle au sein de nos crèches et nous vous invitons à participer et entrer au maximum dans nos structures. Différents évènements ont été proposés sur les crèches en cette fin d’année (goûter de Noël, petit déjeuner, visite du Père Noël, séances photos, …).

Un grand merci à toutes les familles d’avoir participer aux différentes fêtes de crèches et partager un moment convivial avec les équipes.